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C'est l'histoire d'un piaf blanc qui heurtait une domestique raffinée, d'un gamin qui s'en mêlait... [Bibi][Mephi]

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« ♫ Come with me…
Look at me…
Ever you’re a dream, oh please don’t leave me…♪
»



C’était là des paroles que Gretel aimait à fredonner. Certes, elles signifiaient que la jeune fille préférait s’accrocher à un rêve plutôt que d’affronter la réalité, mais elle ne s’en souciait guère. L’Ange était comme ça, insouciante et naïve. Au contraire de son double masculin qui lui détestait à se voiler la face. Mais à cet instant, Hansel ne se manifestait pas, et c’était tant mieux car, se trouvant dans une rue très fréquentée, ça aurait posé problème que de voir la transformation d’une fillette en homme d’âge mûr. Et pour tout dire, elle était déjà assez remarquée, bien qu’aujourd’hui elle avait rassemblé ses cheveux blancs en une grosse natte de sorte à qu’ils ne volent pas au vent, même si elle ne portait pas sa robe d’ordinaire assez originale, ayant préféré une robe simple, blanche et bleu à corset. Alors à part la couleur insolite de ses mèches, elle ne différait d’aucunes autres jeunes filles. A moins que sa beauté parfaite propre aux anges n’attire l’attention ? Gretel n’y pensait jamais, tout ce qu’elle souhaitait, aujourd’hui, c’était apprendre à mieux connaitre ce monde qui lui à la fois inconnu et si familier ; elle y avait vécut, elle le savait. Mais elle ne s’en souvenait plus, et cela la perturbait. Et puis, comment retrouver Daniel si elle ne savait pas se repérer ?
Daniel… il occupait toutes ses pensées. Cet ange lui manquait tellement ! Elle s’interrogeait sans cesse à son sujet. Pourquoi était-il partit ? Que lui était-il arrivé ? Est-ce qu’il allait bien ? Elle voulait tant le retrouver ! Chaque jour passé depuis son absence lui semblait une éternité. Elle l’aimait comme elle n’avait jamais aimé quelqu’un auparavant, et même si son ancienne existence lui était inconnue, elle sentait qu’il avait toujours été auprès d’elle. Lorsqu’il avait disparu, elle avait tout perdu. Lors de son arrivée au Paradis, elle n’avait rien, juste ce statut d’ange. Pas de souvenir, rien pour tenter de se reconstruire. Sauf Lui... il avait toujours été là pour elle. Alors c’était à son tour de lui rendre la pareil.
La demoiselle s’arrêta vers une boutique où l’on proposait diverse friandises, la plupart produites par la société Phantom. Lorsqu’elle se remit en route, elle défaisait l’emballage d’une grosse sucette aux couleurs multiples. Oh, non, elle n’avait pas d’argent mais c’était un passant qui, la voyant regarder avec curiosité toutes ces friandises lui en avait offert une. Et Gretel se rendait compte, au fur et à mesure que tous les humains n’étaient pas égoïstes et méchants. Elle avait prononcé une petite bénédiction à l’égard de cette vieille femme qui, bien que dans son esprit elle trouvait que la fillette ressemblait à ces créatures aux ailes blanches, ne se doutait pas une seconde que ces gentillesses étaient véritablement proférées par un Ange. Et la jeune fille était repartie le cœur léger, goûtant à cet aliment que les humains, enfants comme adultes semblaient tant aimer. Ses yeux voilés de mélancolie admiraient les façades de ces fiers immeubles britanniques. Lorsqu’elle mordit dans la friandise, le goût du sucre lui déplut. Apparemment, elle n’appréciait pas ces bonnes choses de la Terre.  Voyant sa légère grimace, un enfant plus petit qu’elle lui tira la manche, lui quémandant d’une voix aigu la sucette. Elle la lui remit avec un sourire, contente que l’aliment ne se perde pas, et se dirigea vers une rue ensoleillée. Elle levait les yeux vers les feuilles vertes des arbres, regardant le spectacle de lumière entre les branches et le soleil, lorsqu’elle, sans vraiment s’en rendre compte, heurta quelqu’un.

« Excusez-moi ! Je suis vraiment désolée… vous n’avez rien ? »

Embêtée et honteuse, elle se confondait en excuse, une légère rougeur s’emparant de ses joues pâles. Se disant qu’elle aurait dû faire plus attention, culpabilisant d’une manière exagérée, elle eut un sourire désolé. Un de ses sourires éclatants seulement ternis par la lueur mélancolique qui dansait dans son regard. Elle s’exprimait et pensait comme une jeune fille à peine sortie de l’enfance. Et bien qu’elle n’ait pas moins de quatre cent ans d’existence, Gretel avait gardé cette expression enfantine qui la caractérisait tant. Les yeux baissés, elle balbutiait :

« J’aurais dû faire plus attention… »


HRP ♪:


Dernière édition par Gretel H. Blackwood le 19/10/2013, 23:59, édité 1 fois
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Message Sujet: Re: C'est l'histoire d'un piaf blanc qui heurtait une domestique raffinée, d'un gamin qui s'en mêlait... [Bibi][Mephi] C'est l'histoire d'un piaf blanc qui heurtait une domestique raffinée, d'un gamin qui s'en mêlait... [Bibi][Mephi] Empty8/9/2013, 01:37

Elle essuya ses larmes et pri le petit coffre qu'elle avait déposé au seuil de la porte avant de fermer celle-ci silencieusement. Abigail se dirigea à pas lents vers la sortie de la résidence où le personnel ainsi que leurs employeurs l'attendaient. C'était le jour de son départ indéfinitif de l'endroit où elle avait grandi. Son frère, ou plus exactement le fils de la famille qui avait pris soin d'elle depuis sa naissance, était décédé depuis quelques mois et la jeune domestique n'arrivait pas à remplir ce vide depuis la mort de cet homme, si bien qu'elle décida de prendre un peu de distance. Ce n'était pas pour l'oublier, loin de là. En réalité, elle avait pour but de trouver son père qu'elle n'avait jamais connu. Seul problème : Sa mère avait refusé de lui donner un seul indice. Une recherche futile ? Bien évidemment, mais Abby ne l'ignorait pas. Je ne peux quand même pas rester là dedans et penser à lui, il faut que je me change les idées, se dit-elle. Elle y avait longtemps songé. Profiter de cette liberté agrandissait ses chances de trouver quelques informations utiles pour „partir à la chasse“ de son père. Naive, sotte ? Cette jeune femme âgée de vingt ans se souciait bien que la recherche n'allait pas être simple, Londres était une grande ville et qui sait, peut-être qu'il s'agissait d'un étranger. Elle se rendit une fois de plus compte à quel point son idée était idiote, mais la détermination de guérir les blessures de sa mère la poussa à ne pas faire demi-tour.


J'ai longtemps vécu sans lui, je ne l'ai jamais connu et pourtant... J'ai envie de savoir quel genre de personne est cet homme, dont elle est tombée amoureuse, pensa-t-elle. Abigail ne savait rien du passé de sa mère, à chaque fois qu'elle l'avait questionnée, celle-ci changeait vite de sujet et bientôt, il y avait tellement de travail qu'elle-même n'eut l'occasion de reposer ses questions.


La jeune femme ignora l'heure qu'il était, approfondie dans ses pensées, elle n'avait pas réellement pris conscience de son environnement. Ce fut le gargouillement de son estomac qui lui rappela qu'elle n'avait pas pris de petit-déjeuner avant de partir. La rue qu'elle parcourait présentait différents magasins ayant un large choix. Abigail ralentit ses pas afin d'inspecter soigneusement ce que les vitrines des locaux présentaient, mais elle n'y trouva rien de particuliers. Avait-elle perdu l'appétit ces derniers temps ? Où était-ce parce que ce qu'elle voyait lui rappelait ce jeune homme défunt ? Il y quelques années de cela, ils s'étaient encore promenés joyeusement dans ces ruelles et maintenant...


Les rues semblent vides.


Abby en avait de nouveau les larmes aux yeux. Elle n'avait pas osé pleurer en compagnie de sa famille ainsi que des autres domestiques, mais une fois seule, elle ne pouvait plus contrôler sa tristesse. Elle s'arrêta net et s'essuya les petites larmes avec le bout du doigt avant de regarder les arbres. Trop de souvenirs...

C'était là un endroit parfait pour profiter des rayons de soleil et d'un peu d'ombre en même temps. Nostalgie...

Abigail réalisa qu'elle se trouvait au milieu du chemin lorsqu'elle fit un pas soudain vers l'avant comme pour prevenir une chute. Quelqu'un s'était cognée contre la jeune femme et tout cela était de sa faute. Elle se retourna vivement pour se trouver face à une personne apparemment plus jeune qu'elle, en train de culpabiliser. Cette inconnue au visage angélique rougit légèrement en demandant d'un air presque paniqué si celle avec qui elle venait d'entrer en contact était blessée ou non. Abigail lui répondit avec un sourire à la bouche :


<< Ce n'est rien voyons. C'est à moi de m'excuser pour m'être arrêtée aussi subitement. Je n'ai pas pensé à mon entourage. >>

La voyant murmurer une reproche personnelle, Abigail ajouta toujours le sourire à la bouche :

<< Je suis vraiment navrée d'être restée debout au milieu de la rue. Est-ce que vous vous êtes fait mal ? >>



La jeune femme avait l'air inquiétée, cette jeune fille à l'allure enfantine avait l'air si fragile. Tiens... Elle n'avait jamais vu pareille chose dans ses vingt ans de vie. Il est malheureusement vrai qu'Abby ne put souvent sortir dela résidence dans laquelle elle travaillait, mais elle ne se rappelait pas avoir déjà apercu une fille si jeune avec des cheveux d'une telle blancheur...




Spoiler:
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Message Sujet: Re: C'est l'histoire d'un piaf blanc qui heurtait une domestique raffinée, d'un gamin qui s'en mêlait... [Bibi][Mephi] C'est l'histoire d'un piaf blanc qui heurtait une domestique raffinée, d'un gamin qui s'en mêlait... [Bibi][Mephi] Empty14/9/2013, 23:38

« Il y avait dans ces mots une gentillesse incroyable
Et dans ces yeux, cette flamme qu’elle avait vu trop souvent.
»




L’inconnu lui souriait. Elle avait l’air si bonne, si gentille. Et elle se mettait même à s’excuser ! Pourquoi ? Ce n’était pas elle qui était en tort. Gretel leva son visage vers cette femme. Elle ne comprenait pas pourquoi elle était si sympathique. Enfin… si, elle comprenait, elle-même aurait réagi de la même sorte, mais ce qu’elle avait vu des humains, jusqu’à présent… était totalement à l’opposé de cette jeune dame. L’ange repensa à cette vieille femme qui avait été si gentille, elle aussi. Et plus elle y pensait, moins elle comprenait. Il y avait eu ces hommes, tout au départ, qui avaient été si étranges… elle s’était vite enfuie, et avait utilisé pour la première fois, au plus loin qu’elle se souvienne, sa forme masculine. Et apparemment, Hansel, beaucoup moins de personnes s’y intéressaient.
Gretel observa les yeux de la femme. Ils étaient d’un bleu océan magnifique, mais voilés d’inquiétude ; et… qu’est-ce que c’était ? De…
Pourquoi ses yeux étaient-ils si tristes ? Pourquoi ils étaient humides ? Qu’est-ce qui c’était passé ? Bien que la jeune fille ne connaisse pas le moins du monde cette inconnue, elle se mettait à s’inquiéter.

« Je… je vais bien, merci… »

Elle apercevait ces larmes qui semblaient être retenues par la seule volonté de cette femme mélancolique. Gretel détestait profondément ces sillons qui venaient parcourir votre visage, y laissant les traces de votre faiblesse. L’ange pleurait très facilement, mais toujours avec une certaine répulsion. Elle était vraiment trop fragile, selon elle. Et on ne pouvait pas la contredire, après tout.

« Est-ce que ça va, mademoiselle ? »

*Quelle idiote, évidemment que ça ne va pas*, se reprocha-t-elle, et l’Ange eu un sourire désolé. Sa main se mis à tortiller nerveusement une mèche immaculée, et elle scrutait le regard de la femme, sans vraiment s’en rendre compte et pouvoir s’en empêcher. La flamme terne et triste qui dansait dans le regard de la jeune dame, la lueur perdue… Gretel avait l’impression de voir ses propres yeux, comme dans un miroir. Puis un éclair traversa son regard améthyste. Et des mots, quelques mots sortirent sans qu’elle puisse vraiment les arrêter.

« Vous avez perdu un être cher ? »

Sa main vînt se poser brusquement sur ses lèvres, Gretel venait tout juste de réaliser ce qu’elle lui avait demandé. Ça ne la concernait pas ! Et puis, même… même si c’était ça, peut-être que cette femme n’avait pas envie d’en parler. Et surtout pas avec une inconnue. Quelle idiote ! Mais vraiment, quelle idiote ! Pourquoi elle n’avait pas réfléchi avant de parler ?... était-ce parce que, cette tristesse, cette mélancolie, elle l’avait déjà ressenti lors de la disparition de Daniel ? Ces émotions lui revinrent soudainement comme une gifle au visage. Ses yeux s’embuèrent, et la fillette serra son petit poing, la main toujours plaqué sur sa bouche. *Non, Gretel, tu ne dois pas pleurer. Tu n’as aucune raison, c’est cette inconnue qui doit être réconfortée, pas toi.*
Ravalant ses sanglots, elle eut ce sourire infiniment pur et éclatant qui réussissait à faire disparaitre ses yeux rougis. Elle tendit une main diaphane vers la jeune dame, et sans se départir de cet enjouement forcé, dit le plus clairement qu’elle put :

« Ne pleure pas… Viens avec moi. Je pourrais peut-être t’aider ? »
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Message Sujet: Re: C'est l'histoire d'un piaf blanc qui heurtait une domestique raffinée, d'un gamin qui s'en mêlait... [Bibi][Mephi] C'est l'histoire d'un piaf blanc qui heurtait une domestique raffinée, d'un gamin qui s'en mêlait... [Bibi][Mephi] Empty19/9/2013, 22:07

Ce n'est qu'avec peu de surprise qu'Abigail observa la jeune fille qui n'était heureusement pas blessée lorsque celle-ci lui demanda comme elle allait. Son regard semblait plein d'inquiétude. Non, Abigail ne sut comment décrire cela. C'était comme si elle voyait ses propres yeux ou plutôt ceux de sa mère. Ils étaient remplis de tristesse, la tristesse d'avoir perdu un être qui occupait une place importante dans son coeur.

Les yeux encore humides, la jeune femme répondit à la question de l'enfant en essuyant les sillons qui s'étaient accumulés dans le coin de ses yeux :


<< Oui Ca va. >>

Maintenant ca va mieux, oui. Connaissez-vous cette sensation ? Celle de se sentir tellement légère après avoir pleuré, comme si vous vous débarassiez d'un lourd fardeau par l'intermédiaire de vos larmes ? Et bien c'était exactement la sensation qu'avait Abigail. 

Elle avait l'impression de renaître, de regagner l'énergie et la motivation qu'elle avait perdues. Cette jeune femme était un personne qui contrôlait bien ses émotions. Officiellement. Mais tout être humain est fragile et atteint ses limites un jour. Uune fois cette limite passée, celui-ci ne peut plus empêcher ce qu'on pourrait définir comme une "explosion d'émotions" et fini par craquer. Certains choisissent la violence pour se calmer, d'autres se retirent et se ressaisissent en silence.


En plein dans le mille! Abigail trouvait cette question très osée, presque insolente venant d'une jeune fille qui ne la connaissait pas du tout. Elle finit par laisser échaper un petit rire. Cet enfant à l'expression angélique lui ressemblait tant. Et comme quelques minutes plus tôt, celle-ci commenca à regretter ce qu'elle avait dit et la domestique ne put lui en vouloir. Elle pensait à sa propre personne, une jeune femme parfois maladroite lorsqu'elle parlait. 
La confiance qu'inspirait en elle son interlocutrice était indescriptible.


<< Mon frère. Il est soudainement tombé malade, malheureusement une maladie incurable. Il nous a finalement quitté il y a quelques mois >>, répondit-elle sous le regard triste auquel elle était exposée. Une petite fille au grand coeur qui privilégiait le bonheur des autres ?


Hm.... Non. Une fille qui cherche à donner aux autres ce qu'elle n'a pas, ce qu'elle a perdu.


Ce tendre sourire, si pur, si innocent soulignait cette intention de réconforter celle qu'elle venait de rencontrer.
Sans vraiment savoir pour quelles raisons, Abigail imita sa mère. Elle prit la fille aux cheveux blancs dans ses bras. Walker ne connaissait rien, presque rien de plus réconfortant qu'un câlin durant les périodes de chagrin.


<< Je suis désolée. Ton offre est très généreuse et tentante mais je ne peux pas me permettre de te déranger.>>



Elle avait parlé sans réfleéchir. Mais la logique des choses fit que sa réplique n'était pas mal placée. Rechercher une personne sans point de départ revenait à perdre du temps. Et à moins d'être un voyant ou un être supérieur à la race humaine -ce qui n'existait en aucun cas à part dans les comtes de fées - il était pratiquement impossible de venir en aide à cette domestique.

De plus, elle se sentait mal à l'aise d'être secourue par une fillette. Ce n'était pas de la fierté, c'était par précaution. Je ne connais pas son âge, mais il serait mieux pour elle de découvrir autre chose que les soucis des autres, elle est encore trop jeune.



Elle caressa la joue de l'enfant à l'apparence angélique plongeant son regard dans le sien en disant d'une voix douce, mais mélancolique :


<< Et toi ? Qu'est ce qui te chagrine ? >>


Il fallait être équitable. C'est la moindre des choses que je peux faire. Pas seulement. Abigail allait se faire des reproches si jamais elle abandonnait cet individu sur ces mots de refus.
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Message Sujet: Re: C'est l'histoire d'un piaf blanc qui heurtait une domestique raffinée, d'un gamin qui s'en mêlait... [Bibi][Mephi] C'est l'histoire d'un piaf blanc qui heurtait une domestique raffinée, d'un gamin qui s'en mêlait... [Bibi][Mephi] Empty7/10/2013, 18:29

Un mince filet de lumière se faufila entre les rideaux de la chambre avant de finalement caresser le visage de l’éphèbe assis dans son lit. Le soleil s’éveillait seulement, pointant doucement à l’horizon et teintant Londres des reflets roses et orangés de l’aube. La ville sortirait bientôt de sa torpeur nocturne pour rapidement reprendre l’activité folle qui caractérisait toutes les grandes métropoles. A contrario, le riche héritier Dorian Gray avait été en proie à une vive animation qui ne s’était terminé qu’au beau milieu de la nuit. Pour autant, il ne s’était écroulé de fatigue comme le reste de ses partenaires insomniaques, cela faisait bien longtemps qu’il ne dormait plus ; au lieu de cela, il avait passé le reste du temps assis à réfléchir. Jusqu’à ce que les premières lueurs du jour ne le décident à finalement quitter son repère de libertin.

« La nuit de monsieur était-elle à son goût ? »

« Pas besoin de jouer la comédie ce matin Johann, ils dorment tous à points fermés… »

« Dans ce cas que dois-je faire ? »

« Réveille-les dans deux heures et met-les dehors, je sors faire un tour. »

« Petit-déjeuner… je vois. »

« Non, je suis simplement las Johann… terriblement las. »
Après quatre siècles passés aux côtés du démon qui se cachait derrière le minois attirant de ce jeune aristocrate, Johann Faust avait finis par repérer une certaine constance au milieu de ses mœurs chaotiques. Ce retour régulier à un sentiment d’abattement était la clé de voûte du caractère dissolu de Méphistophélès. Et dès lors que son maître affichait clairement l’ennui qu’il éprouvait, le majordome pouvait être sûr que les jours qui suivaient risquaient forts d’être riches en événements. D’autant plus que cela faisait presque un siècle que le Diable ne s’était plaint d’une quelconque lassitude…

« Stop ! Arrêtez-ce gamin ! Au voleur ! »
Le grand homme trapu et à la voix rauque ne s’arrêta de crier que lorsqu’il comprit que pour récupérer son bien, il n’aurait d’autre choix que de poursuivre le garnement qui s’était enfuit en courant. L’objet du larcin ? Une baguette de pain à peine sortit du four, précieuse denrée de cette boulangerie française au milieu de ses rivaux, les pâtisseries locales. N’importe quel autre commerçant aurait abandonné le fruit de précieuses heures de travail en comprenant qu’elle ne valait sûrement pas une course poursuite à travers les multiples quartiers de Londres. Mais c’était sans compter l’obstination typiquement française de ce boulanger qui en faisait presque une affaire personnelle.

« Police ! Attrapez-ce gosse, il a volé mon pain ! »
Le temps que l’agent réagisse et il était déjà trop tard. Le fripon s’était glissé entre ses jambes et tournait déjà à l’angle d’une rue, disparaissant de la vue des deux compères, à présent liés par la mission tacite de mettre la main sur ce fichu garnement. Malheureusement pour eux, l’enfant s’était lui aussi dégoté une complice, bien malgré-elle. Saisissant la main d’une femme douce et placide, il se mit à pleurer dans ses jupons tel un marmot capricieux à qui l’on vient de refuser un jouet, tout en prenant bien soin de cacher son larcin entre les replis de sa robe. La mise en scène, rendu plus crédible par la maturité apparente de la maman d’infortune eut l’effet escompté : persuadé que leur petit vaurien avait poursuivi sa course dans une rue avoisinante, le duo de coureurs essoufflés quittèrent les lieux sur le même rythme, sans même jeter un regard à cette famille improvisée. La voie libre, le garçon lâcha vivement la main de cette adulte et lui adressa un sourire dont l’absence de quelques dents de laits soulignait son jeune âge.

« Merci beaucoup m’dame ! »
Méphistophélès ignorait si cette femme mordrait à l'hameçon et se laisserait charmer par la bouille innocente du garçon des rues dont il avait revêtit l'apparence. Peut-être aurait-il du prendre en compte dans son plan, la présence d'un autre enfant, une fillette un peu plus vieille que lui et qui avait une aura familière. Peut-être aurait-il du aborder personne plus à même d'entrer dans son jeu. Car la dernière fois qu'il s'était retrouvé en présence d'un ange et d'un humain au même moment, les choses avaient dégénérés dans des proportions invraisemblables...
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Message Sujet: Re: C'est l'histoire d'un piaf blanc qui heurtait une domestique raffinée, d'un gamin qui s'en mêlait... [Bibi][Mephi] C'est l'histoire d'un piaf blanc qui heurtait une domestique raffinée, d'un gamin qui s'en mêlait... [Bibi][Mephi] Empty9/10/2013, 21:16

« Et même si le soleil cesse de briller,
Si ses rêves s’écroulent uns à uns,
Qu’une pluie froide se met à tomber,
Et qu’elle se démène en vain,

Elle se relèvera,
Pansera ses blessures
Et alors elle rira
Au beau milieu des masures

Jusqu’à que son image s’efface
Que ses espoirs s’écroulent
Alors, elle pourra enfin verser
Les quelques larmes qui briseront
Les chaines du déni
Qu’elle s’est apposée.
»





Les gens naissent, vivent et meurent. Tout cela sous l’indifférence totale du temps. C’était une chose dure à avaler pour Gretel, presque autant que l’éternité pour les humains. Elle ne pouvait pas s’imaginer que la mort existait. Et pourtant… en quelques mots, toutes ses belles certitudes s’étaient effondrées comme un château de cartes. Tout ce en quoi elle avait confiance, la vie éternelle, venait de se dissiper comme un mirage. Elle savait qu’elle avait été humaine ; non, elle ne le savait pas. Elle en était sûre, et s’accrochait à cette certitude comme s’il s’agissait d’une évidence. Mais… si les humains pouvaient mourir, alors pourquoi pas les anges ?... Après tout, certains d’entre eux avaient étés humains, non ? Alors… Daniel ? Est-ce que ça voulait dire que Daniel pouvait mourir aussi ? Une seconde fois ? A moins qu’il n’ait jamais été humain ? Tout s’embrouillait dans son esprit. Au milieu de la cacophonie de réflexions silencieuses, une chose ressortait nettement, comme un coup de couteau déchirant une toile : le doute. Tout ce qu’elle avait mis des années et des années à brosser –à moins que ce soit quelqu’un d’autre ?- commençait à s’effriter à une vitesse vertigineuse.
Elle trembla. Elle eut chaud, puis soudainement froid. Elle fut tentée de croire que le terme « Il nous a quitté » ne signifiait pas ce qu’il signifiait. Non, il n’était pas parti comme Daniel. Il était… mort ? Oui, c’était bien ce mot que les gens employaient. C’est alors que l’inconnu fit une chose tout à fait insolite. Elle prit l’ange dans ses bras.
*Un… câlin ?... Pourquoi ?*
Au plus loin qu’elle se souvienne, il n’y avait qu’une seule personne qui l’eut prise dans ses bras. Vous voyez sûrement qui ? La première réaction de la fillette fut de se figer. Elle ne réagit pas quand la femme lui posa une question, bien qu’elle l’ait entendue. Un flot de souvenir l’assaillait.

« Qu’est-ce qu’il y a, Gretel ? »

Elle ne répond pas. Elle est triste, mais elle ne dit rien. Elle est mélancolique. Elle se sent mal. Elle veut savoir. Savoir quoi ? C’est une question complexe. Pourquoi et comment elle est arrivée ici. Mais elle ne se contentera pas du « C’est parce que tu es une bonne personne. » habituel. Gretel veut de véritables arguments. Mais comment les obtenir sans que Daniel se fâche ? Alors, elle lâche l’affaire, ne dit rien. A quoi ça servira, de toutes manières ?
Une larme roule le long de ses joues. Il ne dit rien. Il se contente de la prendre dans ses bras, et la berce comme l’enfant qu’elle est restée, malgré ses deux cents ans d’existence. Quelque chose de doux vient réchauffer le cœur de Gretel. L’ange se sent en sécurité, bien, aimée, rassurée. Elle oublie tout, tous ses reproches. C’est comme si un soleil éclatant venait l’éblouir de sa lumière et chasser les nuages de son ciel azur.



« Moi ?... J’ai perdu mon soleil ! »

Après tout, ce n’est que comme ça qu’elle peut l’exprimer. Alors elle sourit, car c’est la seule chose qu’elle fait bien : sourire. Et même si ce sourire trahit sa naïveté sans bornes, son innocence presque ridicule, elle l’affichera toujours sur son visage. Parce que c’est lui qui l’a façonné, ce sourire, parce que c’est tout ce qu’il lui reste de lui. Le seul rayon qu’elle a pu conserver. Mais est-ce que ce sourire, au fond, est-il authentique ? Est-ce que n’est finalement pas qu’un masque, une façade si bien établie qu’elle convainc même celle qui l’affiche ? Gretel passe une main dans ses cheveux immaculés. Elle bredouille.

« Mais… je vais le retrouver, c’est certain ! Et alors, on pourra repartir comme avant ! »

Est-ce que l’on peut la contredire ? Est-ce que l’on peut oser la contredire ? Elle n’écoutera de toutes façons que ce qu’elle voudra entendre. Elle ne comprendra que ce qu’elle voudra comprendre. Comment on dit, déjà ? Il n’y a pas pire sourd que celui qui ne veut pas entendre !
Un petit garçon heurte l’inconnue, quelques hommes passent rapidement à côté en gueulant des indications. Quand ils sont passés, il remercie cette femme si gentille et douce. Son sourire peut paraitre charmant, adorable. Pourtant, sans qu’elle sache vraiment pourquoi, il la dégoûte. Il dégage quelque chose de malsain, comme une aura… ? Oui, c’est ça. L’ange comprend qu’il ne s’agissait pas d’une personne humaine. Ce n’est pas non plus un ange. L’une de ces créatures horribles dont parlait parfois Daniel ? Oui, sûrement.
Elle le dévisage. Elle a envie d’éloigner tout de suite l’inconnue. Pourtant, Gretel ne veux pas juger sur une première impression. Que sait-elle de ces diables ? Rien ! Alors, elle ne peut pas se permettre de le juger maintenant, non ? Et elle ne veux pas croire qu'il puisse avoir quelque chose d'impur en une si belle journée.
C'est ce que l'on appelle se voiler la face, n'est-ce pas ?
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Message Sujet: Re: C'est l'histoire d'un piaf blanc qui heurtait une domestique raffinée, d'un gamin qui s'en mêlait... [Bibi][Mephi] C'est l'histoire d'un piaf blanc qui heurtait une domestique raffinée, d'un gamin qui s'en mêlait... [Bibi][Mephi] Empty20/10/2013, 00:09

Elle serra la petite fille pendant un long moment, jusqu'à ce qu'elle obtienne une réponse de sa part. Tout comme Abigail, elle avait perdu un être qu'elle aimait par-dessus presque tout. Mais cette personne n'était pas morte. Elle existait encore quelque part et le but de cet enfant était de retrouver cet individu et ainsi retourner à la vie dont elle profitait tant en sa compagnie. Elle n'avait toujours pas touché au terme de son voyage. Et quelque chose disait à Abigail qu'il lui restait beaucoup de temps avant  de revoir celui ou celle porté(e) disparu(e). Quel enfant. Elle faisait face à ce défi sans y réfléchir deux fois. Quelle détermination.
Abigail s'apprêtait à se redresser -contente de la réponse de la fille- lorsqu'elle sentit quelqu'un la prendre par la main pour finalement nicher son visage dans sa robe. Il avait en sa possession une baguette de pain. Et à seconde vue, il se l'était certainement appropriée illégalement. Sinon, pourquoi prenait-il particulièrement soin de cacher son visage en pleurant sur commande et en essuyant ses larmes sur le vêtement fraîchement lavé de la domestique ?
Le premier réflexe d'Abigail fut de regarder rapidement autour d'elle. Personne.

<>, cria un homme à la voix roque. La jeune femme apercut alors deux hommes dont la colère et surtout l'essoufflement étaient peints sur le visage. Celui qui venait de vociférer semblait même sur le point d'exploser tellement sa tête était rouge. Sûrement les victimes de ce petit voleur.

Elle laissa échapper un petit rire. Signe qu'elle se moquait de l'officier et son compagnon de chasse. Quels idiots. Ils ne pouvaient même pas courser un enfant sans le perdre de vue. Et c'était à ce genre de personne qu'on attribuait le titre d'officier. Son partenaire était vêtu différemment, il avait un style beaucoup plus simple. Un peu de farine -on pouvait le reconnaître de loin- ici et là, principalement sur les mains et sur son tablier.
C'était un homme un peu dodu qui devait avoir la cinquantaine et qui par-dessus tout était hors de lui car on venait de s'en prendre aux fruits de ses longues heures de travail. Ces enfants, sa chair et son os. Ce boulanger voyait en cette baguette plus qu'un simple tas de pâte cuit au four et qui en ressortissait toujours bien doré et croustillant.
L'officier indiqua une autre direction. Sur ce geste, les deux hommes quittèrent la scène, comme s'ils avaient trouvé le coupable.
Le voleur ? Ce petit main s'amusait sûrement en observant ces adultes suivre une fausse piste.
Maintenant...

<>, lanca-t-il.

Sa seconde pensée fut de regarder autour d'elle encore une fois, car vous savez, Londres à cette époque était tout sauf une capitale parfaite et sûre. Les enfants à l'apparence semblable à ce petit étaient souvent des orphelins. Ils étaient forcés de devenir des voleurs pour survivre et apparaissaient toujours mal vêtus, parfois même pieds nus. Ils n'avaient que ce qu'ils trouvaient. Certains mendiaient, d'autres avaient renoncé à cette méthode pour la simple raison qu'elle ne leur apportait rien et se contentaient des biens qu'ils dérobaient à leurs victimes. Et comme la majorité des voleurs, ils échangeaient leurs "prix" chez des prêteurs sur gages.

Bien que le nombre d'orphelins était très élevé, personne ne s'en préoccupait. Les préjugés et l'égoisme des gens de la couche sociale supérieure les empêchaient d'être généreux envers d'autres. Mais il y avait aussi une minorité qui tentait de changer cela, des petites écoles furent créés dans le but d'offrir un avenir un peu plus brillant à ces enfants, dont la pauvreté avait déjà dérobé l'enfance.

Personne, il n'y avait apparemment aucun complice.

Abigail était une personne plutôt sentimentale, une jeune femme au grand coeur. Elle se demanda ce qu'elle allait faire de cet enfant qui lui souriait. Allait-elle faire comme si elle n'avait rien vu ? Ou le dénoncer ?

Même si ce n'était qu'un mensonge pour sauver sa propre peau, il s'était comporté comme un petit frère à ses yeux. Il lui rappelait presque le sien -sauf que celui-ci n'avait jamai rien volé à quiconque- et soupira avant de lui arracher la baguette encore tiède des mains. Elle ne put s'en empêcher. La voilà dans son rôle de mère qui faisait comprendre à son fils qu'elle n'allait pas abandonner face à ses caprices, elle jouait bien son rôle en soulignant qu'il n'était pas correct de voler. La domestique lui fit la lecon pendant au moins dix bonnes minutes sous le regard dévisageant de la fille qu'elle venait de rencontrer. Après quoi elle ne trouva plus rien à dire pour le réprimander.
Abby était parfaitement consciente que les mots qu'elle venait de prononcer étaient juste des propos absurdes aux yeux de ce gamin. ILS vivaient ainsi, ils n'avait pas le choix.
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C'est l'histoire d'un piaf blanc qui heurtait une domestique raffinée, d'un gamin qui s'en mêlait... [Bibi][Mephi]

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