Au fond de moi ? Il n'y a que de la haine, mon esprit est si noir que tu mourrais rien quand voyant le monstre en moi. Sans même le savoir je te hait en te voyant. Obéis moi, vénère-moi. Je suis ta reine. Tu vivra pour moi ! Tu vas souffrir pour moi ! Ta vie est mienne à partir du moment où tes yeux de bêtes inférieur et misérable se posent sur moi. Crois-moi. Tu es à moi.
Je rigolerais de ta souffrance, un rire fou et symphonique et en une minute, des sanglots violents me submergerons pour me détruire. Ne cris pas, tu auras mal, mais si je fait ça, c'est pour toi, pour te guérir, de la vie... Tu resteras auprès de moi, tu sera mon jouet, mon amour ou même mon passe temps, amant ou œuvre, recouvert de ton sang. Jusqu'à ce que la mort nous sépareras. Je te façonnerais, te sculpterais une âme en peine parfaite.  Tu peux me voir comme une folle, ça ne change rien. Je te domine et toi tu subis. C'est la règle. Pas de bonheur sans souffrance. La vie ou bien même tes pauvres croyances n'y changerons rien. Si je suis là c'est que quelque part c'est finit. Surtout ne me remercie pas. Ce serait trop d'honneur. Tu me diras que je suis un monstre et je te répondrais que non, c'est toi la bête. Tu n'as rien à voir avec moi. Mais, je t'aime. Je t'assure. Jute différemment.
Tu sais... Je ne suis pas folle. Juste moi. Égocentrique, têtue, ou bien même gamine, je suis tout, je devient tout, en une fraction de seconde. Si je ne suis pas seule dans ma tête ? Je ne suis pas schizophrène ! Bipolaire nuance ~
Au-delà de cette apparence, sournoise, sadique, hautaine, méprisante et froide. Je ne suis réellement, qu'une rose de cristal, lovée dans les bras de la tristesse. Voulant attacher chaque personne, à l'aide de mes ronces.

Je me met face aux trois miroirs, m'entourant de leur glace, au milieu de ma chambre. Je regarde mon reflet, ce n'est pas moi, on dirais que ce corps n'est pas mien.
Je me fixe de mes yeux bleus, tellement clairs qu'ils paraissent gris, comme une eau calme, ruisselant doucement. Je laisse ma main détacher le chemisier noir, laissant mes doigts caresser mes longs cheveux blancs décolorées. Ils sont doux et fin, retombant en cascade sur mes épaules maintenant nues. Mes bras laissent tomber le tissu noir à terre avec le sous-vêtement. Je détache ce pantalon serré et le retire lentement, appréciant les formes de mon corps.
Je suis à présent debout, complètement nue, un regard dévore ce corps clair, des yeux, ce n'est autre que moi. De belles dents blanches parfaitement alignées mordillent cette lèvres fines et rosée. Mes fins doigts touchent légèrement ce cou gracieux, suivant un chemin inexistant jusqu'à ma poitrine Qui se raffermissent et frémissent au contact doux, ils sont chauds et voluptueux. Une de mes mains s'égare le long de mon ventre plat, parcourant mon petit nombril jusqu'à s'arrêter juste au dessus de mon intimité. J'effleure mes petites fesses bombés puis mes cuisses laissant apercevoir une légère musculature. La chaleur monte en moi, mon corps frissonne, il est temps pour moi de m'abandonner aux plaisirs solitaire, de ce corps élégant et trompeur.

« Tu n'es qu'une sale gamine jalouse et prétentieuse, ne vient pas te plaindre après que le monde te déteste. Je t'avais prévenu. Tu as beau être brillante tu es tout aussi égoïste »  
Asriel ne croit pas aux contes de fées et de princesses, bien que plus jeune, elle rêvait, comme toutes petites filles. D'un rêve parfait, symbolique, éphémère mais merveilleux, doux et fort. Elle a vécu au sein d'une famille pleine d'amour, fondée sur les valeurs de la communauté familiale. Des parents aimants. Un palace comme maison. La jeune fille grandi, elle est brillante, autant en beauté qu'en intelligence. Dotée de la grâce d'une déesse grecque aux atouts féminins à peine développé, la gentillesse de l'enfant fleurissant doucement sous le beau rayons de soleil chaud, caressant son visage angélique. Cette jeune fille avait déjà un avenir déjà tracé. Une belle vie s'offrait à elle sans vergogne. Sans regret. A peine dévoilé.  Mais pourquoi le bonheur ne dure pas ? Pourquoi les questions restent sans réponses quand elles semblent si difficiles ?
Du jour au lendemain, la jeune fille est une jeune femme, elle dort à même le sol dans une ruine d'une maison brûlée. La vie est dure. Elle n'est pas roses. Les contes sont des mensonges idéalistes à ses yeux. Ce ne sont que des tissus de mensonges tissés d'un fil d'illusion et d'une aiguille de mauvaise attention.
Elle ne croit plus en rien, pas même à son existence. La notion de vie part peu à peu. Elle en a presque oublié ses parents. Son âge, sa vie, où elle est née, sa famille... La réalité est trop dure dirait-elle. Elle mourra ici, encore ces quatre murs où elle a élu domicile, pour un certain temps. Le temps que la folie la caresse timidement, par peur de la briser trop vite. Puis en partant, elle la laissera pour morte dans cette cage maudite.
Un autre jour elle se relève. Elle n'est plus dans son état de misérable. Elle a laissé les souvenirs du passé brûler avec son âme au fond des enfers. Elle ne sais pas ce qui l'a pousse à vivre et comment elle a put oublier un si important passage de sa vie. Mais elle s'en contre fou. Elle ne se considère même pas comme une malheureuse. Un être dénué de tout sentiments bienfaisants. Le mal n'a pas d'explication, il s'est installé en elle, s'est approprié son esprit. La réduit en cendre. Sans une seule larme.
Elle est fortunée, et le titre est bien faible. Elle a tellement d'argent qu'il lui arrive quelques fois de brûler quelques billets. Sans réfléchir. Pour se consoler peut être, pour se faire comprendre une fois de plus que l'argent ne pourra jamais acheter le bonheur.
Sa fortune vient d'un commerce illégale qu'elle a construit. Inconnu des forces. Elle vend de tout, des morts, ou bien des vivants. Des vieux comme des enfants. Du matériel de torture ou bien de plaisir, tout dépend de la vision de l'acheteur. Elle gère tout ça seule généralement. Elle ne veux pas s'encombrer de secrétaire incompétente.