Ennemis. Faits de chair et de sang. De têtes aussi pensantes que la nôtre mais d’idées étrangères. Bonimenteurs. D’avis contradictoire et de non-tolérance. De desseins contradictoires. Rien. Non rien ne les relis. Rien en commun. Si ce n’est un seul monde pour les accueillir. Un territoire pour lequel se battre. Se battre. Se déchirer. S'entre-tuer. La guerre n’a pas d’issue. La fin n’existe pas. Tout comme il est impossible de certifier quand tout ceci a commencé.
La haine est viscérale. Rien ne peut l’arrêter. La stopper. L’empêcher de passer à l’attaque. D’agir à la place de la Raison. La sagesse n’est pas. Elle est propre à notre Père. Pourquoi nous en aurait-il doté ? Dieu nous a pas exactement fait à son image… ou alors, il est bien pervers. Guerre. Bataille. Sang versé. Mais dans cette valse effrénée, c’est sans compter que nous avons besoin d’alliés.
" A quoi bon."
Des alliés. Impensable. Impossible. S’il y a bien une chose qui est ridicule c’est de penser à pouvoir se faire des alliés où que ce soit. Les enfers sont écartelées, entre tel ou tel autre royaume. Les trahisons se font aussi vite que les liaisons. En un temps record, les diables retournent leurs vestes pour servir les plus offrants. La terreur d’antan n’est plus. “Sa” terreur n’est plus. Il n’a jamais été aussi faible que maintenant. Et sa faiblesse ne peut être mis à mal. Par personne. Il lui faut des alliés. C’est ce qu’elle a bien voulu lui faire comprendre.
Mais comment, sur terre, trouver de nouveaux partisans. Aucun n’a osé lui dire. Aucun ne lui a suggéré. Lui qui est si peu inventif. Voilà qu’il se retrouve à réfléchir. Impensable. Impossible. Debout, au beau milieu de la vieille église de Hampstead. Seul. Avec toiles d’araignées. Poussières. Conscience. En pleine nuit.
Ses plans sont incertains. Grossiers. Il n'a jamais été fort en tactiques. Cela l'horripile. L'énerve. Rien n'est plus facile pour lui que de foncer. Après tout. Il est tel qu'il est. Mais pour obéir. Arriver à ses fins. Il faut trouver une solution. Et vite.
Shinigamis. Demi-dieux. Déserteurs. Aucuns d'eux ne le font parce qu'ils n'ont pas en grippe les démons. Impossible de faire ami-ami, même avec eux. Et comme il n'est pas très diplomate. Discuter avec ces gens là ne sert à rien. Et ils sont particulièrement bien armé pour le faire reculer et le dissuadé. Lui faire du mal. Assez pour qu'il enrage.
Anges. Pires ennemis. Déserteurs. Durs à trouver qui ne soit libres. Voire impossible. Surtout dans les environs. L'affaire sera beaucoup trop complexe bien qu'elle ne soit dénuée de sens véritable. Les déchus ne sont pas des ennemis, mais il est parfois difficile de savoir s'ils seront pour toujours des alliés.
Beaucoup trop compliqué. La réflexion, intensive ou pas, lui donne la migraine. Il commence à faire les cent pas dans l'église, comme un animal en cage, commençant à s'enrager.
Soudain, la colère. Une rage indicible. Son poing percute le mur, le brisant dans un vacarme inimaginable, la fissure venant apparaître en son milieu. Les vitraux déjà abîmés éclatent. La pierre gronde sur quelques kilomètres.
Il n'est jamais préventif. Ou discret. Ne connait pas non plus le regret. Il vient écarter le poing de son impact, regardant les dégâts qu'il a causé. La grand bruit et la destruction attirera du monde ce soir...
"Oups."
Sans trop de convictions.