Sa voix résonnante dans l’immensité de la demeure. Il attend encore un peu. Mais rien. Pas de réponse. Encore ce foutu silence. Seul. Il enlève alors son gant, regardant la marque qui avait scellé son contrat avec sa maîtresse. C’est étrange. Elle n’a pas l’air d’avoir changé. Et c’est pourtant de là qu’il a été appelé. Trente minutes, une heure. Que croyait-elle ? Qu’il allait débarquer tout fraîchement revenu de tout droit des enfers ? Les choses ne se font pas aussi facilement. Surtout quand on avait caché à ses sujets qu’on a un pacte avec une humaine. S’ils savaient. Il ne serait plus roi pendant longtemps. Mais ça n’était pas directement son problème. Seulement celui de sa maîtresse. Et du coup ...
Soupire. Elle est partie depuis pas mal de minute. Il se balade dans les couloirs du manoir, en direction de sa chambre. Sa chambre à elle. Et à lui aussi, en quelque sorte. Un démon ne s’embête pas à avoir sa propre chambre dans sur Terre. Ça n’est pas comme si ça avait besoin de dormir après tout. Ou même d’avoir un lit. Sauf si. Là n’est pas la question.
Elle est partie, et surement avec Mark, le shinigami. Majordome à la langue bien pendue et aux avis les plus piquants. Ils ne s’aiment pas. Mais s’entendent bien. Une entente cordiale sur laquelle tout le monde s’accorde à dire que c’est pour le bien de "Madame". Madame ne s’embête pas avec les broutilles, mais avec un rien elle arrive à inventer des tas d’excuses pour leur mettre des bâtons dans les roues. Et quel bâton. Des barres de fer impossible à s’en dépêtrer, car elle aura avant ça coulé quelque chose ne gluant dessus. Et faute de s’en débarrasser, vous acceptez. Et vous vous la fermez.
Il pousse la porte. La chambre est dans le noir. Éternel obscur que personne ne pourrait envier. Il est inutile pourtant d’y ajouter de la lumière. Il y voit bien. Il y est habitué à ces ténèbres. Même si parfois, il lui arrive de la craindre à nouveau. A nouveau enfermé, piégé, dans l’obscurité. Comme quoi, un mauvais moment passé vous en fait vivre des tas d’autres, même des années plus tard. Foutu chaos. Foutu néant.
Il tire d’un coup sec les rideaux. La lumière. La chaleur. Le feu. Pas de quoi en avoir peur. Il est à l’abri. Il fait demi-tour, s’avançant vers le guéridon de la chambre. Le journal y est posé. Il date du 13. Il est ouvert, un article entouré par une plume adroite.
" Cherche domestique discret, travailleur, pour le Manoir Brook " " Tsss ... domestique."
C’était moche. Très moche. Et il savait qu’il se cachait une histoire louche là dessous. Sa maîtresse ne faisait rien d’irréfléchi, et qui ne valait pas la peine d’être effectué. Certes, Mark est vieux. Mais non-humain. Et se débrouillait très bien tout seul. Mais une chose le fit changer d’avis. Il n’était pas nécessaire d’encourager sa contractante de l’utiliser comme un majordome. Il n’avait aucune connaissance en la matière, et était tout sauf travailleur. Surtout pour faire des ronds de jambes, en présentant des plats. Majordome ...
"Comment un démon peut-il être majordome pour un mortel ... Tsss ... dégradant."
Il n’était pas sans savoir qu’à cette époque, et avec tout ses nobles avec leurs caprices, la pratique était courante. Idiotie. Jamais sa maîtresse n’aurait non plus la bêtise de se servir de lui comme tel. C’était beaucoup trop synonyme de catastrophe. Le chien de garde lui convenait largement mieux. Même si en public, c’était le mot ‘amant’ qui revenait sans dans sa bouche. Une américaine, ça passait encore. En Angleterre, ces gens là passaient pour des originaux libérés de toutes mœurs. Et ça n’était pas forcément vrai. A côté du journal, il y avait une lettre. Il en reconnu l’écriture.
" Rendez-vous le 15, à 10h pour un entretient"
Un écho retentit dans la pièce. Il releva les yeux. La pendule venait de sonner les dix heures. Il n’avait aucune idée de la date. Mais la date du journal indiquait que cela ne pouvait être que dans les jours suivant. Il ne savait pas trop pourquoi, il se doutait déjà du traquenard.
"Si elle croit que je vais m’occuper de ça ... "
Il était inutile de rester si personne n'était là. Ses pas résonnèrent bientôt à nouveau dans le couloir. Il se dirigea vers le hall. Il poussa presque déjà la grande porte de l'entrée. C'était bien la peine de se déplacer pour rien. Le soleil à nouveau le rejoignit. C'était ce qu'on pouvait appeler une belle journée. Mais une belle journée pour qui ? Le temps de s'habituer à la luminosité et surtout à nouveau à son corps d'humain, il ne regarda pas du côté de la route, et resta sur les marches devant le parvis du manoir, entre les parterres de fleurs, et les grandes haies. Ignorant donc tout bonnement ce qu'il s'approchait vers lui. Ce qu'il rencontrerait bientôt, malgré lui. Et la situation qu'il dans laquelle il se trouverait.
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Dernière édition par Belzebuth le 4/9/2014, 18:08, édité 2 fois
(BEL' + ELLI') † La seule manière d'être et de rester.
La présence se fait pourtant de plus en plus proche. A peine la personne eut franchi le portail de la demeure, il l’avait ressenti. Mais il n’avait pas pris la peine de tourner la tête. Ça n’était pas la personne qu’il attendait. Ça n’était pas sa maîtresse. Alors à quoi bon daigner s’intéresser à l’être humain chétif qui ose s’avancer vers lui ?
" E... Excusez-moi monsieur... Est-ce que Mrs. Evalyn Brook est là... ? J'ai un rendez-vous avec elle..."
Il est frustré. En colère. Elle a osé lui faire ce coup là. Comme si il était capable de s’occuper d’une telle tâche. Le recrutement d’un domestique. Son iris glisse vers le bord de son œil pour daigner rencontrer celle qui vint à sa rencontre. On a beau dire que ce n’est qu’une femme humaine. A présent il se méfie des femmes... il sait comment elles peuvent être quand on leur donne un peu trop de pouvoir ... elles sont plus malignes encore et vils que les hommes ... un peu trop démone à son goût.
Son intimidation pourtant tourne à son avantage. Elle n'est certainement pas dangereuse. Pourquoi devrait-il se méfier ? C'est elle qui le devrait. Aucun regard vers lui. Aucune chose qui pourrait le froisser. L'énerver. Il garde alors ses yeux noirs fixés sur elle, restant froid et impassible. Autant faire bonne impression dès le premier instant. Paraître impoli ne le dérange pas le moins du monde. Après avoir fait ce passage au enfer, et d'être devenu le roi de l'Ira, rien ne pourrait le rebuter.
" Il n'y a personne ici. "
Enfin, si on omet qu'il est là. Après tout, ça exprime plutôt bien le fait que personne ne peut s'occuper d'elle pour le moment. Pourtant, c'est peut être bien de tomber sur un humain après tout. Rapidement, il vient se déplacer. S'approcher d'elle, en faire le tour. Il sait qu'elle est là pour devenir domestique. Et si c'est effectivement ce qu'il se passe, sinon Evalyn n'aurait pas demandé un rendez-vous, c'est qu'elle s'est surement bien renseigné sur la personne. Et qu'elle fait pratiquement partie de la résidence. Autant l'effrayer pour la faire fuir. Autant lui faire peur.
" Et je ne pense pas qu'il y ait quelqu'un pour vous accueillir … sauf si vous n'êtes réellement déterminée. "
Lui tendre un piège. Meilleure des solutions vraiment. Après tout, c'est bien un piège qu'on lui a tendu lui. Comme si il allait s'y plier. Elle ne pourra que se sentir fautive de ne pas avoir renoncé plus tôt en tout cas. Un sourire bien étrange se dessine sur les lèvres du démon. Ses yeux luisent bientôt d'une couleur rouge sang.
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Tel est ce qu'on lui avait toujours défini sur les démons. Des monstres sans coeur et sans âme, bernant leurs victimes part de douces paroles pour l'entrainer dans les ténèbres. À l'église on lui a toujours appris ça. Prudence.
" Il n'y a personne ici. "
L'homme en face d'Elliot ne semble pas vouloir s'occuper d'elle. Bon. Discrètement elle s'autorisa un coup d'oeil masquer part sa frange, il la regarde sans sourcilier, des yeux noirs vissés sur elle. La rousse rebaissa son regard en entendant les pas du noir se rapprocher. Etrangement son stress s'accentue, mais aussi ses sens se mirent en alerte. Ses mains s'accrochèrent mieux à son bagage, sa concentration monta et ses nerfs commencent déjà à devenir à fleur de peau. Chose assez étrange. Elle peut voir l'homme lui tourner autour, "telle un animal sauvage encerclant sa proie" ne put-elle s'empêcher de penser. Elle se ravisa en se grondant intérieurement, il ne faut pas qu'elle soit impolie avec un proche de son employeur, même si son instinct lui cris qu'elle a un démon en face d'elle.
" Et je ne pense pas qu'il y ait quelqu'un pour vous accueillir … sauf si vous n'êtes réellement déterminée. "
Elle releva la tête en sa direction, bien sûr qu'elle est déterminée ! Et puis quoi encore, elle fera tous pour avoir du travail ! Son regard croisa le sien, mais cette fois sans intimidation. Le sourire qu'aborder l'homme lui donna soudainement un mauvais souvenir qui lui glaça le sang... Mais ce n'est rien par rapport à ce qui va venir. "être haïssable aux yeux rouge sang" Les iris du majordome (vue ses habits) se mirent à luire d'une effroyable couleur écarlate. Toute couleur déserta le visage de la jeune fille, ses yeux s'agrandirent sous le choc, ses muscles se tendirent, son corps figea sur le coup. En face d'elle se trouva un démon, un être démoniaque cachant son apparence hideuse avec un visage humain. Elle avait eu raison. Ses sourcils se froncèrent et son regard devins dur, sans peur. Elle ne va surement pas détaller comme une fillette devant ce spectacle ridicule, Elliot est une habituée. Mais vraisemblablement pas habituer à une aura aussi puissante (avec sa chance elle doit avoir un des lignés des enfers -genre un roi ou quelque chose du genre- en face d'elle...) et opta pour ne pas jouer aux imprudentes tout de suite... Un démon majordome ? Cela devient la mode ces temps-ci. Ils ne sont que des toutous agitant la queue auprès de leurs maîtres(se) pour espérer à un su-sucre. Comment peut-on tomber si bas ?
" Eh bien, un démon. Quelle surprise." S'exclama t'elle platement.
À cet instant il est préférable d'attendre pour évaluer la situation. (et accessoirement faire passer cette envie de lui faire ravaler son sourire !)
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Belzebuth
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Détermination. Cette fois il la voit. Ses yeux, son expression. Tout comme Evalyn. Une étincelle seule. Et tout ça pour la fierté. Un démon ne pourrait comprendre. C’est certain. Elle le regarde. Il la regarde. Rien de méchant. Du moins, pour le moment. Il se replace devant elle, en silence. Sourire toujours présent. Mais elle ne semble pas avoir peur. Ni peur du rouge. Ni peur de lui. Elle se montre combative. Idiote. Elle vient même facilement, aisément, lui montrer qu’elle sait. Elle sait tout. Elle sait ce qu’il est.
«Eh bien, un démon. Quelle surprise.»
Fausse joie. Amertume. C’est tout ce qui traverse le démon. Rater une occasion de s’amuser. Quoi que. Savoir est intéressant. Il n’a montré que l’iris. Il n’a montré que le rouge. Mais elle le reconnaît. Sans vraiment le connaître. Il garde son sourire. Plonge encore plus ses yeux dans les siens. Sans la quitter. Les questions sont ennuyantes. Inutiles. Il ne veut pas savoir. Il s’en fiche. S’en moque. Il n’aime pas l’ennui. Il veut s’amuser maintenant. Il s’avance. Se montre. Se fait grand. Imposant. C’est mieux qu’elle sache.
« Une humaine qui connaît les démons ... surprise. »
Vague surprise. Il y a les adorateurs. Les fanatiques. Les sots qui veulent appeler les démons pour protection, force, et vie éternelle. Richesse ou amour. Ils ne sont pas dangereux, mais extrêmement ennuyeux. Et puis, il y a les exorcistes. Adorateurs de Dieu. Des sots aussi. Mais ... tellement plus intéressant. Des humains chassant le diable. Des adversaires qui parfois valent le coup de se battre. Parfois.
Elle semble faible. Elle est petite. Maladroite. Mais déterminée. C’est un démon. Il est roi. Mais il porte un collier autour du cou. Un collier que, de temps à autres, il se passerait bien pour pouvoir savourer ces instants critiques. Ces instants où, en effet, il voudrait sauter à la gorge d’un humain qu’il se passerait bien de croiser. Le collier serre trop. Il étouffe et retient. Il ne peut pas mordre. A moins que ... la jeune femme ne soit là pour ça ?
Evalyn n’est pas sotte. Elle sait ce qu’est cette femme. Alors quoi ? Elle veut le punir lui ? Ou la punir elle ? Il ne faut rien faire. Bloqué. Retenu. Par cette saleté de collier. Et cette humaine doit le savoir. Si elle s’est un minimum renseigné sur sa future employeuse. Le roi démon continue à s’avancer, cherchant à impressionner.
Elliot ne put que remarquer son aura, sa présence pesante. L'intensité était telle qu'à sa simple présence il pourrait souiller un ange. Ce démon est puissant, beaucoup trop même, mais elle n'avait pas peur. Son sourire toujours aux lèvres, ses iris écarlates s'ancre que plus dans ses yeux ambre. Intimidation, voilà ce qu'il essaye. Le démon avance pour se montrer plus grand, imposant et puissant. Elliot le prends d'honneurs, cela signifie qu'il a un minimum d'intérêt pour elle bien qu'elle sache qu'il la considère comme une faible humaine.
« Une humaine qui connaît les démons ... surprise. »
Les hommes sont de plus en plus contient des races supérieures, telle qu'ange ou -bien que ça lui fasse mal de l'accorder- démon. D'autres imbécile fanatique pensant à leurs orgueil croyant pouvoir réaliser leurs souhait -naïveté et imbécillité humaine- ou des gens comme elle. Exorciste -bien que suite au récent évènement elle ne veut plus croire en un dieu. La présence du démon qui lui fait face pourrait la faire fuir, lui faire peur, se sentir totalement désarmer et impuissante, mais non. Aussi dangereux pourrait-il être, il n'est d'actualité que chien en laisse. Un gentil -quand même pas faut pas abuser- toutou avec une muselière contraint d'advenir au besoin de son maître. La jeune fille relève le menton, se tient plus droite pour lui faire comprendre qu'il ne lui fait rien. Les humains ont une fierté et en cet instant elle semble bien vouloir l'augmenter. En son for intérieur Elliot ressens de la haine, du dégoût face à l'homme, mais elle se sent aussi étrangement euphorique. Jamais elle n'eu était confronté à un démon aussi puissant et les évènements suivants peuvent être intéressant -si elle ne meurt pas.
« Comme je l'ai dit il n'y a personne ici. »
La jeune fille haussa d'un sourcils, bien qu'il ne semble pas d'humeur à le vouloir Mrs Brook a affirmer que quelqu'un la prendra en charge.
« Mrs Brook m'a pourtant stipuler qu'en cas d'absence quelqu'un pourra se charger de moi.»
Bien que le majordome soit un fils du diable, il n'était pas moins le "chien" de son employeur et même si une envie de le renvoyer aux enfers en quatrième vitesse s'impose dans son esprit elle ne peut qu'étouffer ses pulsions pour réussir son entretien. Elle ne peut échouer une nouvelle fois.
Une phrase. Une seule. Pour détruire des espoirs de pouvoir aller enfin faire ce qu'il voulait.
« Mrs Brook m'a pourtant stipuler qu'en cas d'absence quelqu'un pourra se charger de moi.»
Mrs Brook. Mrs Brook. Rien à faire de Mrs Brook. Rien à faire des consignes qu'on avait donné à cette humaine. Rien à faire des humains qui voulait commençait à le mener par le bout du nez. Un chien, il n'était qu'un chien. Il l'avait pourtant choisit, en un sens. Mauvais choix. Un chien d'un chien ne pourra rester qu'un chien. Il ne pourra dépasser le maître. Le collier est bien trop serré. La grimace arrive bien vite. Il le doit. Il doit le faire. Obéir. comme un chien. Il était en colère, de voir qu'il ne pouvait pas faire ce qu'il voulait, encore une fois.
« Tsss. Entrez.»
Il n'attend pas de réponse. Idiotes. Idiot. On ne lui avait rien donné en consigne, sinon mis des indices quant à la venue d'une personne qui voulait se faire embaucher. C'était tout. Tout ce qu'il avait. Il ne savait pas grand chose des coutumes humaines, et il se moquait bien en réalité de ce qu'ils faisaient dans ce cas. Un entretient d'embauche. Bon. Court et rapide. Autant lui dire d'emblée qu'elle est prise. Mais elle sait ce qu'il est. C'est mauvais. Exorciste, vraiment ? C'est vraiment mauvais.
« C'était pour quoi ce poste? Prêtresse à domicile ? »
Il rigolait, mais mauvaisement. Cuisine ? Ménage ? Le pire aurait été dame de compagnie. Mais bon, c'était à Evalyn d'en décider. Lui, il n'avait que le poste d'amant devant ce petite monde. Et d'ailleurs, on pouvait se dire que parfois, cette information n'était pas forcément fausse. C'était le prix à payer. Le prix depuis qu'il avait tué le fiancé abject et stupide qu'elle avait choisi à sa place. Alors il se pliait à son rôle de démon garde du corps, en endossant ce rôle.
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Sujet: » A Proper Deal ✝ pv Elliot. {Belze} 
